Un siècle après leur rencontre, la sculptrice Germaine Richier retrouve son professeur Antoine Bourdelle au donjon de Vez, où ses drôles de visiteurs à têtes d’animaux seront escortées par les gargouilles de la chapelle.
Visionnaire sur l’écologie, celle qu’on surnommait la Sorcière royale, dans son œuvre, place la valeur de la vie humaine au même niveau que la vie animal. Fascinée par les insectes, et toutes ces vies minuscules qu’elle disséquera et reproduira dans ses gravures, Germaine Richier
annonce la mutation de l’être humain avec la nature. La mythologie de l’artiste, empreinte d’une certaine violence, ses créatures oscillent entre la préhistoire et la science-fiction. Elle crée des personnages transgenre, sans identité, des Humanoïdes aux pattes de sauterelles. Des corps squelettiques où des lambeaux de chair se fossilisent sur les os pour mieux exprimer le passage de la vie à la mort.